Avant tout, un grand bravo aux 7 participants du club !
On pourra dire que nous avons frisé voire accompli un exploit mémorable si l’on se réfère
aux propres dires des organisateurs : « Un EcoTrail aux conditions dantesques », et du jamais
vu ! Nous parlons bel et bien des conditions météorologiques.
Cela dit, nous avions reçu des SMS et des emails nous alertant d’un refroidissement des
températures ambiantes et de chutes de neige probables au cours de la journée.
Mais vous savez ce que c’est ! On se dit (je me suis dit) que leur alerte suivait une procédure
normale de la part d’un organisateur qui tient bien évidemment à « se déresponsabiliser »
de tous soucis ultérieurs relatifs à une période de l’année où la fraicheur pourrait encore se
comporter comme un trublion… bref, du classique !
Et bien, l’alerte préalable s’est transformée en de réelles conditions critiques !
Par ailleurs, il faut reconnaitre (à tout le moins, je parle pour moi) qu’autant une telle mise
en garde serait prise très au sérieux si l’on devait se lancer dans un « Trail blanc » ou autres
Sky Races de hautes altitudes, car, là, on connait (toujours ?) les risques qu’on encourt si l’on
enfreint les règles sécuritaires de base liées aux conditions climatiques, autant, à notre
altitude et en période de mi-mars, on se dit que bon ce ne sont pas quelques malheureux
flocons accompagnés d’une petite chute des températures qui vont nous effrayer, et nous
convaincre de porter dans notre sac à dos une couche de vêtement supplémentaire, ou nous
faire ressortir du placard nos gants hivernaux de course. Au diable l’encombrement !
Vous auriez dû voir l’état physique des coureurs dans le gymnase d’arrivée…
Faisons dans le direct quant aux résultats.
Bravo pour les super performances ! Benji en tête !
La mauvaise nouvelle, c’est l’abandon de Nico… une revanche à prendre !
Pour faire court quant à un résumé de la course. Je suis arrivé vers 9 h. 15 au niveau du
départ dans le parc du Château de Versailles, où je rencontre Nicolas et Sandra. Et surprise,
Pierre sur son vélo, fidèle supporteur ! Merci à lui ! Dans l’attente du sas de départ, Nico et
moi-même trouvons que les conditions de température sont plutôt clémentes ; on se
débarrasse, lui, d’un coupe-vent déperlant, et moi d’un coupe-vent sans manche
(heureusement, je conserve un déparlant) que nous confions à Pierre. Dès le départ, Nicolas
disparait de ma ligne de mire. Pierre nous accompagne respectivement sur quelques
kilomètres. Dans la forêt, je continue seul accompagné d’un groupe de jeunes coureurs dont
la gestion de course me semble raisonnée : pas trop vite, et marche dans les côtes. Au bout
de quelques kilomètres, je m’informe tout de même sur les bases de temps de notre train de
course : on est sur du 4 h à 4 h 15 min, environ ; et là, je comprends que je vais trop vite
pour mon niveau. Vers le 12 ème kilomètre (vers Jouy en Josas), je vois 2 fidèles supporteurs :
Benji et Jean-Luc ! Merci les gars, ça redonne du baume au cœur dans ces moments-là !
Finalement, mes lièvres à moi me lâchent vers le 20 ème , car, figurez-vous, mes jambes me
font défaut ; je me dis que c’est le début de ma descente aux enfers. Je décide donc de
ralentir et j’accepte le fait de me faire doubler. Par ailleurs, la pluie s’en mêle, et je sens le
besoin de me couvrir (oui, ça peut étonner…) car j’ai froid ! Mais ce n’est rien eu égard à ce
qui nous attend : une neige bien « mouillée » comme disent les montagnards, celle qui vous
colle au corps et vous détrempe (vous aurez adoré…). Il faut préciser que le terrain devient
de plus en plus gras et glissant. De fait, avant l’arrivée au ravitaillement de St-Cloud, on
patauge dans une mare de boue, sous une pluie-neige verglacée ! on aime ou on n’aime
pas, le fait est qu’avec une basse température (et pas assez couvert), l’effet est plutôt
déplaisant. Je me ravitaille quelques minutes le temps d’une soupe et une fois reparti, dans
les lacets qui redescendent sur Paris, je suis glacé et trempé jusqu’aux os, malgré mes deux
couches de vêtements. Finalement, sur les quais de Seine, je réussis tout de même à
relancer et à gagner quelques places. Malheureusement, vers Boulogne, je découvre Nico
sur le bord de route, transi de froid et « emmitouflé » dans une couverture de survie (sa
température corporelle a chuté à 36°C, me dira-t- il plus tard). Je l’interpelle, mais je décide
de ne pas m’arrêter, car il m’aurait fallu 3 minutes pour être dans le même état… Une fois la
ligne d’arrivée franchie, je m’engouffre dans le gymnase où, collé à un radiateur, j’ai tremblé
pendant une bonne demi-heure, avec tous les autres coureurs présents… hypothermie
générale ! Ma salvatrice Helen est venue pour aller me récupérer mon sac dans le camion
consigne (je ne pouvais même plus sortir).
Cela restera une très belle expérience, où le dépassement de soi, la persévérance et la
combativité sont essentiels pour affronter les rudes conditions de course ; dans la mesure du
possible, bien sûr ; ne badinons pas avec la santé, jamais.
Bravo à tous avec ces conditions très très difficiles ! Merci Gil pour ton long résumé qui en dit long sur l'effort et donc la performance ... Bonne récupération !
RépondreSupprimerFinalement les conditions météo ont transformé ce trail urbain en vrai trail de costaud. Bravo à Mélanie qui a bouclé le 30km sous une pluie battante , bravo à tous les participants du 45 (nico, on a tous connu un trail où on a parlé aux arbres... bon toi c'était à un lampadaire, c'est moins fun mais c'est comme ça qu'on apprend à gérer ces courses longues, tu auras ta revanche la prochaine fois c'est sûr)
RépondreSupprimerMention spéciale à couette-couette qui a bouclé le 80 dans des conditions extrêmes .
Finalement vous l'aurez remarqué, c'est le coach le véritable escroc qui a courru à peine 1h30 et fait uniquement 18km.
Ps: vous comprenez maintenant pourquoi je vous fait courir dans la boue à l'entrainement ;) Benji
Bravo à toutes et tous
RépondreSupprimerC’est aussi ça la magie du trail
Climat et course il faut savoir tout gérer
Maintenant une bonne récup et de nouvelles aventures en perspective pour la sortie Club
Bravo à tous pour vos diverses participations...
RépondreSupprimerDantesque oui on l'a entendu, c'est vrai que pour l'écotrail de Paris ça semble improbable eh bien si il fallait y être, de la boue sur environ 73 km, il a neigé sur presque toute la distance, de l'eau partout tellement la terre n'a plus soif, même le beau parc de St Cloud a souffert du passage des trailleurs, je pense qu'il s'en souviendra longtemps.
Pour ma part encore une belle expérience de vécue avec les "Dunes" une équipe soudée de 12 plus deux relayeurs à Meudon, Meudon où après 7 participations je ne suis jamais passée de nuit, notre équipe de soutien pensait même que l'on s'était perdu.
Je tire mon chapeau à nos 3 petits pilotes que l'on a emmené sur les 80 km, sans un geste de ras le bol, toujours avec le sourire et très motivés à monter la dame de fer. D'ailleurs nous sommes encore plus heureux d'y être arrivés, il y a eu près de 500 abandons et à 5' près on ne pouvait pas donner ce plaisir aux enfants. Tim était aussi avec nous il a fait deux relais, total 35 bornes, très content de sa participation.
Un grand merci aussi à tous les bénévoles de cette course qui on eu très froid tout le temps. Merci à François pour ses encouragements qui était bénévole sur la course et au départ de St Quentin.
Maintenant une petite récup mais je reste un peu chez moi car la grippe m'est tombé dessus...
Couette-Couette
Bravo à tous ! Une mention spéciale pour Anne -marie , je sais pas comment tu as fais pour tenir 80km dans ces conditions!
RépondreSupprimerPour ma part , j’ai couru avec un ami d’enfance, ayant un bon niveau en trail , qui m’avait motivé à m’inscrire sur cette course .
Il connaissait le parcours par cœur , il m’indiquait donc chaque étape de la course au fur et à mesure
De la pluie sur tout le parcours, du plus en plus forte , des coulées de boue .Malgré ces conditions catastrophiques , on a passé les 20 premiers kilomètres à blaguer afin de garder le sourire et le moral. Arrivé au ravitaillement de Saint Cloud , on s’est arrêté 4min pour manger , boire , prendre des photos de nos têtes bien défaites ��! Quel erreur ! La reprise a été très très dur, il pleuvait à torrent , j’étais trempée jusqu’aux os , j’avais très froid , je sentais plus mes doigts ni mes pieds ... arrivée au niveau des quais de Seine, je cherche la Tour Eiffel , je ne vois pas ... le moral baisse... elle est caché derrière tous ces nuages. Les 3derniers kilomètres furent treeees longs, mais une seule motivation , finir ! Arrivée à 200 mètre de l’arrivée , j’aperçois mon compagnon et mes belles filles , qui courent vers moi , me prennent par la main et nous courons toutes les 3 jusqu’à la ligne d’arrivée ! Quel bonheur ! Boucoup d’émotion !
Erreur de débutante , je n’avais pas de vêtement de rechange LOL !
Pour résumer, une course mithique par ses conditions, mais rempli de bons moments !
Bonne recup a tous
Melanie
Bravo à toutes et tous, pour votre courage. Nous avons pensé à vous quand nous avons commencé à voir les giboulées de neige arriver; nous étions bien heureux d'être au chaud. Bonne récupération à tout le monde.
RépondreSupprimer@Gil : Joli résumé de course. breuuu ... On a froid ... JC&I